L'hiver...
C’est l’hiver sans parfum ni chants.
Dans le pré, les brins de verdure
Percent de leurs jets flëchissants
La neige étincelante et dure.
Quelques buissons gardent encore
Des feuilles jaunes et cassantes
Que le vent âpre et rude mord
Comme font les chèvres grimpantes.
Et les arbres silencieux
Que toute cette neige isole
Ont cessé de se faire entre eux
Leurs confidences bénévoles.
Promenade d'automne.
Habituellement vous le voyez feuillu.
Le ciel d'un bleu limpide du matin
s'est transformé en champ de moutons.
– Bois feuillus qui, pendant l’été,
Au chaud des feuilles cotonneuses
Avez connu les voluptés
Et les cris des huppes chanteuses,
Vous qui, dans la douce saison,
Respiriez la senteur des gommes,
Vous frissonnez à l’horizon
Avec des gestes qu’ont les hommes.
Plus de fleurs,
Mais des guirlandes de givre.
Vous êtes las, vous êtes nus,
Plus rien dans l’air ne vous protège,
Et vos coeurs tendres ou chenus
Se désespèrent sur la neige.
– Et près de vous, frère orgueilleux,
Le sapin où le soleil brille
Balance les fruits écailleux
Qui luisent entre ses aiguilles.
Anna de Noailles, Le coeur innombrable.
Les mûres qui sont restées sur les branches
sont saupoudrées de sucre glacé.
Beaucoup d'arbres sont tombés.
Une bête amusante.
Si vous regardez bien un colibri avec son long bec
ou un pic vert avec sa mousse sur la tête.
Les fougères qui se prennent pour des palmiers
et des jets d'eaux gelés.
C'est l'automne,
ou bien l'hiver.
Les champignons de la bûche.
Les racines du lierre font des guirlandes.
C'est noël dans les bois
Le ciel du retour.
Les pommes et le cotoneaser de la résidence
qui servent à ma couronne de l'Avent.
Voilà pour le bol d'oxygène
il était temps de rentrer à 16 heures il commençait à faire frais.
A suivre le Sal Noël, du papier, de la broderie embellie.
Merci à vous qui passez me voir.
Geneviève.