Il est certains Esprits...
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Il y a quelques mois Florence m'a offert ce joli modèle de Pascale Collin.
Détail de la broche.
Merci Florence,
elle reprendra du service dès le retour des beaux jours.
Surtout qu'en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain, vous me frappez d'un son mélodieux,
Si le terme est impropre ou le tour vicieux :
Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,
Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.
Le voilà fini à 20 h30.
Et à 20h45 en cours de déconstruction!!!!
Trop serré du haut la guirlande de contour ne l'ayant pas détendu
j'ai tout démonté, 20 fois sur le métier!!!
Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d'une folle vitesse :
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Marque moins trop d'esprit que peu de jugement.
J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. [...]
Nicolas Boileau.
Le voilà terminé pour de bon.
Beaucoup plus léger la laine a gagné en douceur.
Les couleurs sont dispersées de façon différente.
Il est beaucoup plus grand et long.
Il me reste à lui faire une petite broche pour le fermer.
Merci à vous qui passez me voir.
Geneviève.